Rencontre avec l'Ambassadeur de France à Tunis
A l'occasion de mon déplacement privé en Tunisie, je rencontrerai l'ambassadeur de France, François Gouyette, ce mardi en fin d'après-midi.
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A l'occasion de mon déplacement privé en Tunisie, je rencontrerai l'ambassadeur de France, François Gouyette, ce mardi en fin d'après-midi.
Ce rendez-vous est désormais hebdomadaire. Tous les lundis, je vous retrouve sur Périscope à 12H00 pour évoquer les questions liées à la fin de vie. Désormais, vous pouvez me poser vos questions sur mon site www.jeanluc-romero.com !
Ma tribune publié sur le Huffintonpost
La vie est décidemment pleine de surprises...
Traiter quelqu'un de "pd" n'est pas homophobe. C'est le Conseil des prud'hommes de Paris qui nous apprend cette bonne nouvelle. Ce n'est pas bien méchant. Plutôt gentil même. Limite amical. Et puis, il faut rigoler un peu ! Ils n'ont pas d'humour ces sales pd !
En tant que moi-même sale pd, j'aimerai continuer en y voyant, quelque part (si si, en cherchant bien !), une forme d'humour mais j'avoue que même avec la plus grande volonté du monde, je n'y arrive pas. En fait, tout ceci me ferait peut-être sourire si je ne recevais pas chaque semaine des menaces de mort et ce liées à mon homosexualité. Si, chaque jour, des gays, des lesbiennes, des trans n'étaient pas discriminées, injuriés, violentés. Si, globalement, les jeunes gays n'avaient pas sept fois plus de risque de commettre une tentative de suicide par rapport à un jeune hétérosexuel. Alors non, cela ne me fait pas rire. Plutôt vomir.
La vérité, c'est que la décision du Conseil des prud'hommes est une honte et d'une violence absolue.
Bien sûr, la levée de boucliers va être unanime aujourd'hui mais demain une autre actualité fera le buzz. Moi, tout ce que je constate, c'est que cette décision du Conseil des prudhommes est symptomatique de cette homophobie intériorisée, légitimée, en somme ordinaire. Beaucoup dans la communauté LGBT s'étaient dit qu'après le déferlement de haine subi lors des "débats" sur le mariage pour tous, on aurait franchi un cap dans l'acceptation de l'autre (j'ai écrit acceptation pas tolérance, la nuance est de taille !) et que les avancées légales permettraient une évolution sociétale et dans les esprits. Et bien, il faut croire que non !
En fait, je voudrais remercier le Conseil des prud'hommes de Paris. Grâce à cette juridiction et sa décision, ils nous rappellent que, dans la lutte contre l'homophobie, rien n'est jamais acquis. Et de ce fait, je m'adresse à vous cher lecteur car je crois que nous en sommes arrivés à la même conclusion: le titre de cette tribune est mauvais.
Il n'y a rien d'ordinaire dans l'homophobie. Il n'y a rien de potentiellement acceptable. Il n'y a rien qui ne doive que simplement susciter un haussement d'épaule. Il n'y a pas de fatalité.
Je rencontrerai en tout début de semaine les militants LGBTI de Shams, qui essaient, en Tunisie, de se battre contre la pénalisation de l'homosexualité qui sévit toujours dans ce pays. Si la révolution a permis de réelles avancées démocratiques, les homosexuels sont toujours exclus de ces progrès. J'irai donc rencontrer ces militants très courageux qui, souvent au risque de leur vie, se battent pour une vraie société tunisienne inclusive.
Après le vote du budget à la région Ile-de-France, nous partons quelques jours près de Tunis. C'est un choix militant car il faut soutenir ce pays qui essaie sa transition démocratique. C'est si rare dans cette partie du monde. Il reste beaucoup à faire et c'est pour cela que je rencontrerai des militants de Shams, l'association qui se bat pour le respect des homosexuels. Leur travail est important et il faut les soutenir !
A partir de ce mercredi et jusque vendredi, Valérie Pécresse, nouvelle présidente de la région Ile-de-France va présenter son budget pour 2016.
Si après avoir perdu une élection, il est nécessaire de prendre un peu de recul avant de critiquer massivement celle qui a gagné, ce budget suscite néanmoins de grandes inquiétudes notamment pour le soutien aux associations franciliennes dont les crédits s'effondrent. Nous déposerons des amendements, qui je l'espère, amélioreront le budget présenté.
Comme tous les lundis, vous pouvez me retrouver, en direct à 12h00, pour "Le Talk du lundi" sur la question de la fin de vie.
J'en profite pour remercier Jordan, membre de l'équipe des Jeunes ADMD, qui a diffusé, sur Périscope, samedi dernier, notre débat avec Noëlle Châtelet à "Lire à Limoges".
Jean Luc Romero est un homme politique français, maire adjoint chargé de la culture et du tourisme dans le 12ème arrondissement de Paris. C’est le premier à avoir révéler sa séropositivité publiquement en 2002. Selon lui, l’autotest est un outil supplémentaire de dépistage du virus du VIH. Mais il juge son prix trop elevé.
L'autotest de dépistage du virus du VIH est en vente libre en pharmacie depuis le 15 septembre 2015. A qui s'adresse ce test ? Quel est le public visé ?
Je pense qu’il faut replacer l’autotest dans le dispositif global afin d’avoir une bonne vision des choses : l’autotest ne remplace rien, il est un outil supplémentaire aux côtés des TROD et des tests faits en laboratoire ou en CeGIDD. Concrètement, ce test vise donc les personnes qui n’ont pas envie ou pas la possibilité de parler à leur médecin ou aux associations.
Mais quel que soit la cible, le plus important, honnêtement, c’est de se dépister en fonction des situations d’exposition au VIH et ce, quel que soit le mode de dépistage !
Son coût de 28 euros est jugé trop cher. Savez-vous comment les laboratoires justifient ce prix ?
J’ai comme tout le monde entendu les justifications du laboratoire comme j’ai entendu celles des officines. Mais j’avoue que quand on parle de santé publique, j’ai toujours un peu de mal à me dire que le dépistage, priorité absolue de la lutte contre le sida et qui est la première étape pour envisager réellement la fin de cette maladie, pourrait être freiné par des histoires d’argent !
Selon vous, y aurait-il un moyen de le baisser ?
Le monde associatif a fait part de ses inquiétudes dès que le prix a été annoncé mais de notre côté, comme je vous le disais, nous ne pouvons qu’influencer, pas décider. Après, si l’on regarde les annonces récentes, il y aurait un deuxième autotest proposé dans les mois qui viennent. Peut-être que cela pourrait être facteur de baisse de prix mais cela, pour le moment, personne ne peut le dire.
Son prix freine-t-il certaines personnes jugées "à risques" ?
Assurément ! Car avant de parler d’appropriation de l’outil, il faut bien parler d’accessibilité. Et ce critère n’est pas respecté en l’état ! Nous attendons impatiemment de pouvoir en disposer de façon gracieuse via le ministère de la santé afin de le distribuer aux personnes en situation de vulnérabilité.
Que doit faire une personne si elle découvre que le test est positif ?
Tout l’enjeu était et est bien évidemment de ne pas laisser la personne seule en cas de résultat positif. Et les études ont démontré qu’une mise sous traitement la plus rapide possible suite à la découverte de séropositivité était essentielle. Alors concrètement, si le test est positif, il faut appeler Sida info service au 0800 840 800 qui orientera la personne concernée. Et permettez-moi de dire ici mon soutien à l’association qui traverse actuellement de graves difficultés financières. On a clairement ici un exemple fragrant de la nécessité de cette ligne d’information : comment pourrait faire une personne qui vient d’apprendre sa séropositivité si elle n’a pas possibilité d’appeler tout de suite et toute heure des spécialistes ?
Quels sont selon vous les avantages et les limites des autotests ?
Cet outil complète un dispositif global. Il ne remplace rien. Mais c’est vrai que l’avantage le plus important c’est la proximité. Cela « rapproche » en quelque sorte la personne de la possibilité de se dépister. Les limites, elles sont simples : il n’en est rien une solution miracle et son prix est un obstacle important !
A lire aussi sur GayVox : (ici)
Ce samedi 2 avril, je suis invité au salon du livre de Limoges.
J'y dédicacerai "Ma mort m'appartient - 100% des Français vont mourir, les politiques le savent-ils ?"
Avec mon amie Noëlle Châtelet, je participerai à 12h00 à un café littéraire. Je vous y attends nombreuses et nombreux.
Ce vendredi 1er avril, à 16h, je serai l'invité de "Le jour où" présenté par Rebecca Fitoussi à l'occasion du lancement du Sidaction.
N'oubliez pas d'appeler le 110...
Ce jeudi, à 13h30, le tribunal correctionnel de Paris donnera son verdict suite à ma plainte pour homophobie et menaces de mort sur Twitter. J'attends avec impatience cette décision car il ne peut y avoir d'impunité sur les réseaux sociaux.
Ce sera aussi pour moi, même si je n'ai pas porté plainte cette fois-ci contre Twitter, un signal donné à ce réseau pour qu'il arrête de tolérer l'homophobie qui s'y développe en toute impunité.
Je suis toujours de permanence à la mairie de Paris 12 et j'ai donc ce mercredi plusieurs célébrations de mariage.
Quelle chance : des moments de bonheur à partager !
Ceux qui fréquentent ce blog savent à quel point j'adore les comédies musicales et essaie d'en voir le plus possible dans la mesure du peu de temps privé qu'il me reste...
Samedi dernier, j'ai assisté au Musical "Madiba" consacré à la vie et à l'oeuvre de Mandela.
Si j'ai passé un merveilleux moment, j'ai aussi pu apprécier le côté éthique et militant de cette comédie. En ces temps difficiles, je ne peux donc que vous inciter à aller voir "Madiba". Un must ! Vraiment....
t ce blog savent
Depuis trois semaines, je vous retouve en direct sur l'application Périscope tous les lundis pour vous parler de mon actualité liée à l'ADMD et à la question de la fin de vie.
Ce lundi de Pâques, notre rendez-vous est maintenu et je vous espère nombreuses et nombreux à 12h sur Périscope...
Les 1er, 2 et 3 avril 2016 se déroulera,le Sidaction.
Un événement majeur pour les acteurs de la lutte contre le sida car, sans l’aide du Sidaction et la générosité des français, beaucoup d’associations ne pourraient tout simplement pas continuer leurs actions de terrain ! C’est essentiel aussi pour nos concitoyens dans leur globalité : rappelons qu’en même qu’en France, près de 7.000 personnes sont infectées chaque année au VIH et que 20% des personnes séropositives l’ignorent !
Le message que je veux faire passer pour ce Sidaction 2016 est un message de mobilisation, d’abord en direction des jeunes, rejoignant ainsi le slogan porté cette année. Attention pas de réflexe paternaliste à cela mais simplement la prise en compte de la réalité. Un chiffre, un seul chiffre : les contaminations chez les 15-24 ans ont bondi ces dernières années : +24% depuis 2007 ! 11% de l’ensemble des contaminations en France sont constatées dans cette tranche d’âge. Jeune, j’ai vu partir nombre de mes amis et même si aujourd’hui, la situation est radicalement différente avec le fait que le VIH/sida soit devenu une maladie chronique, il n’en reste pas moins j’ai envie de dire à ces jeunes : prenez en main votre avenir, tant individuel que collectif !
Ce que je veux dire également, c’est que la lutte contre le sida ne se fera pas sans les personnes touchées elles-mêmes. Elles ont, nous avons, pendant de nombreuses années littéralement faits la lutte contre le sida, palliant ainsi la criminelle absence - ou si timide - réaction des pouvoirs publics. Alors, prendre en main notre avenir, c’est aussi sortir d’une image qui reste malgré tous les efforts des acteurs de cette lutte, encore très et trop répandue : celle de la personne séropositive comme contaminateur en puissance. Cette image blesse individuellement - combien de fois en ai-je été victime ! - autant qu’elle sape, de manière collective, les efforts faits tant de prévention que de promotion du dépistage. Aujourd’hui, la solution face à ce phénomène et bien, c’est la science. Concrètement, en prouvant qu’une personne séropositive sous traitement, avec une charge virale indétectable et sans IST est non-contaminante, la science est de fait devenue un levier essentiel pour casser les préjugés et lutte contre la sérophobie. La science a remis la personne séropositive au cœur de la politique de prévention, et ce comme acteur central !
Prendre en main notre avenir, c’est aussi dire aux responsables politiques de ne pas détourner le regard face à une maladie dont on parle de moins en moins. Je connais fort bien la propension de certains responsables politiques à réagir plutôt qu’agir, à appuyer sur les sujets « chauds » plutôt que de fond. A nous, à vous, de faire en sorte que la lutte contre le sida reste au cœur des préoccupations tant étatiques car oui, le sida se soigne et se combat aussi par la politique !
Prendre en main notre avenir, c’est être bien conscient que la fin du sida dont on parle de manière récurrente et pertinente depuis quelques mois - en tant que réalité atteignable et non plus utopique -, ne va pas de soi. Elle nécessite un investissement important : en termes d’innovation, en termes financiers, en termes de courage politique, en termes de prise de conscience, en termes de valeurs.
Prendre en main notre destin, c’est être convaincu que la lutte contre le sida est une promesse et qu’une promesse est faite pour être tenue.